Combat contre l’obsolescence programmée
SEB annonce garantir la disponibilité des pièces pendant 10 ans !
Le groupe SEB nous a annoncé, mardi, de nouveaux engagements dans le monde de l’électroménager : vous pourrez, dès à présent, réparer votre appareil du groupe SEB (Rowenta, Moulinex, Calor, Krups, Tefal…) pendant 10 ans. C’est à dire que si vous achetez un appareil du groupe SEB, vous aurez la possibilité d’obtenir les pièces détachées, à prix abordable, afin de pouvoir le réparer soit vous même ou par un réparateur agréé.
L’obsolescence programmée…
Ce débat remonte à la surface au vu de l’annonce du groupe SEB.
L’obsolescence programmée existe depuis près d’un siècle. Ceci désigne le fait d’un fabricant limite sciemment la durée de vie de ses produits afin d’en racheter d’autres alors que la technologie permet de les faire durer beaucoup plus longtemps.
Notre société actuelle et l’économie se nourrit de l’obsolescence programmée. Sans elle, les fabricants pensent que le l’économie ne tourneraient pas assez. Ont-ils raison, ont-ils tort ? Qu’en pensez-vous ?
Trois types d’obsolescence programmée
- La conception de produits pour une durée de vie limitée :
C’est le cas de nombreuses semelles de marques de chaussures de sport conçues pour une durée de vie inférieure à deux ans. - Le système prévu pour accélérer ou créer une défaillance :
C’est le cas des imprimantes qui s’arrêtent à la millième d’impression parce qu’un programme intégré se déclenche pour arrêter le mécanisme. Il en est de même pour les condensateurs de certaines télévisions pour lesquels un déplacement de quelques centimètres prolongerait la durée de vie de deux ou trois ans. - Les appareils que l’on ne peut pas réparer :
Comme certains smartphones ou tablettes…
Ce ne sont pas les seuls formes d’obsolescence programmée qui existent mais ce sont les plus courantes.
- L’obsolescence des versions. Cela se voit beaucoup dans notre domaine, l’informatique, et plus particulièrement dans les logiciels (systèmes d’exploitation). Certaines mises à jours ne seront pas compatibles avec tous les appareils par exemple. Voyez la nouvelle version IOS 10 dont tout le monde parle aujourd’hui… Cette version n’est pas compatible avec les iPhone datant d’avant la version 5. Alors que ces iPhone fonctionnent encore parfaitement bien ! Les utilisateurs possédant ces appareils, devront alors passer à un téléphone plus récent pour suivre le court…
- L’obsolescence indirect : Très répandue sur la téléphonie par exemple avec les problèmes de chargeurs qui changent d’une marque à l’autre. L’arrêt de la production ou le prix trop élevé des pièces détachées empêchant de réparer certains modèles.
- L’obsolescence par péremption : très répandue dans l’alimentaire où les industriels raccourcissent la durée de vie des produits en indiquant des dates plus courtes pour consommer plus rapidement…
- L’obsolescence visuelle : ceci à pour but de pousser le consommateur à ne plus aimer un objet, à devoir racheter le dernier objet à la mode.
Où en est la loi dans tout ça ?
La loi indique que, désormais, réduire la durée de vie volontairement d’un produit est un délit dans la loi sur la transition énergétique depuis 2015.
En cas d’infraction, les entreprises fabricantes encourent une peine de deux ans de prison et 300 000€ d’amende. Le montant pourrait même s’élever selon le chiffre d’affaire annuel réalisé.
En 2014, la « loi Hamon » a instauré de nombreux changements au sein du Code de la consommation. Les professionnels sont tenus d’informer les consommateurs sur la disponibilité des pièces détachées afin de les orienter vers des produits durables. Ceci doit être fournie de manière lisible.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Des commentaires, des avis ? Indiquez vos expériences.
Clinic’ Informatique se bat tous les jours contre l’obsolescence programmée. Nous essayons de réparer à moindre coût votre appareil afin que vous puissiez l’utiliser plus longtemps sans devoir dépenser dans un autre.
N’hésitez pas à nous contacter !
Très malin !!!
Au lieu de l’obsolescence du produit, on passe à l’obsolescence du composant : les pièces détachées sont toujours conçues pour tomber en panne, mais on en garde en stock 10 ans, et on les revend à prix d’or (jusqu’à 30% du prix d’achat, dixit SEB qui a semble t-il bien étudié la question), tout en gardant le client captif. Au final, le lave linge, vous l’avez payé 2 fois 🙂
Pour SEB, l’avantage est flagrant…
…Pour le consommateur, cette nouvelle forme d’obsolescence -qui ne dit surtout pas son nom- n’est pas vraiment une bonne nouvelle